Laplumeetlesmots

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Le jardin de Sidonie

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Chaque matin,

A petits pas,

Son panier d’osier sous le bras,

Sidonie se rendait au jardin

Gorgé de rires enfantins.

 

Attirée ici et là

Par les nombreux éclats,

Elle avançait doucement,

Espérant surprendre les enfants.

Mais,  le temps d’arriver,

Tous s’étaient envolés

En laissant dans leur sillage

Qu'un frissonnement dans les branchages.

 

Les rires reprenaient

Plus loin sous le cerisier

Où la petite vieille trottinait,

S’attendant à les voir

Groupés là, vers la balançoire.

Une fois de plus

La ribambelle avait disparu,

Et seule la brise jouait avec l’escarpolette.

D’un mouvement léger

Elle la faisait descendre puis remonter,

Sans aucune fillette

Assise sur la planchette.

 

Sidonie la voyait pourtant

Cette joyeuse enfant.

Sa jupe voltigeait,

Ses pieds se tendaient,

Un souffle criait : « Encore plus haut !

Je veux rejoindre les oiseaux ! ».  

 

Mais d’autres rires l’appelaient,

Là où l’herbe pleine de rosée

Gardait trace du passage

Des petits êtres volages.

Ils s’étaient amusés

Avec le ballon crevé,

Le vélo rouillé

Et les poupées cassées,

C’était tout ce qui restait

A Sidonie d’un lointain passé.

 

Comme chaque matin,

Avec la cohue

Les rires s’étaient tus.

Elle était rentrée à petits pas,

Son panier d’osier sous le bras,

Rempli des rires enfantins

Qu’elle avait cueillis dans le jardin

 

Anne-Marie BONNAUD 

 



16/09/2013
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