LE VASE DE SARAH
Le livre : Le vase de Sarah
RESUME
Quand les morts se comptent par millions nous pouvons nous interroger : le nombre ne supprime-t-il pas l’individualité de ces morts au point de nous faire oublier que derrière chacun de ces chiffres se cache le visage d’un homme, d’une femme ou d’un enfant avec sa propre vie. Le « un » n’est pas que « un », il est un nom avec son histoire. De même le « deux » n’est pas que « deux », mais un autre nom avec une autre histoire et déjà cette succession froide de chiffres nous mène à ne retenir que le nombre : millions.
Choisissez deux de ces chiffres, ceux que vous souhaitez, qu’ils soient dans les premiers, ou dans les centièmes, ou dans les millièmes, ou dans les millionièmes, et transformez-les en visages. Appelez l’un d’eux, Sarah, et l’autre, Samuel.
Transportez-les maintenant dans un quartier de Paris, hissez-les jusqu’au troisième étage d’un de ces appartements haussmanniens, laissez-les dans leur salon en compagnie d’un vase majestueusement orné d’une luxuriante végétation. Apprenez qu’il n’est pas simple potiche, mise là à seule fin de décorer cette pièce, il est plus que ça puisqu’il est : Le vase de Sarah.
Etrange vase, Mémoire des jours heureux mais aussi des jours sombres que vécurent cette femme et cet homme que vous avez choisis parmi ces millions de fantômes anonymes, et qui n’ont commis aucun crime si ce n’est de… vouloir vivre, tout simplement.
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ETRANGE OBJET
Qu'est donc ce vase à la forme si arrondie qu'elle nous fait penser au ventre d'une femme ou encore à celle de la Terre ? D'où vient-il pour que sa base soit emprisonnée dans des barbelés alors qu'à son sommet des oiseaux, des papillons et des fleurs s’échappent dans une apothéose de lumière ? Est-il simple potiche destinée à orner une pièce ? Non, ce vase est plus que cela puisqu'il est... Le vase de Sarah.
Plus étrange, une fois lue la phrase de Bertolt Brecht "et le ventre est encore fécond d'où a surgi la bête immonde", vous aurez la surprise de noter que ce vase s'adresse à vous, lectrice ou lecteur. Oui, c'est à vous seul qu'il va raconter le quotidien d'une jeune femme, Sarah, et de son mari, Samuel. Pour avoir vécu dans leur intimité, il se souvient de ces êtres qui, lorsque s'achèvera cette histoire, seront pour vous plus que de simples ombres....
Tout au long de son récit, Dame horloge restera maîtresse du temps, même lors des pires folies commises par des hommes, avançant inexorablement sa petite aiguille sur le cadran, entraînant à sa suite la grande aiguille, transformant les secondes en minutes, les minutes en heures, obligeant le calendrier à s’effeuiller de ces jours qui passent et qui donnent naissance à un mois, puis à une année, à deux, à trois... Cette comptable ne pourra rien faire pour ralentir la marche inéluctable du temps qui fait s'égrener les jours heureux ou sombres et ce, même si les uns paraissent beaucoup trop courts et les autres beaucoup trop longs. Rien ne pourra malheureusement la ralentir ou la faire accélérer. Respectueuse de son mécanisme, cette vieille dame sait très bien qu’avec elle ou sans elle l'aurore engendre la nuit et de la nuit renaît une aube nouvelle, à l'homme de décider si elle sera lumineuse ou sombre.
Maintenant l’auteure s’efface, ce vase prendrait ombrage si je ne le laissais pas accomplir ce pourquoi il a été créé. Ne craignez rien, n’hésitez pas à le suivre dans ce salon, installez-vous confortablement dans un de ces canapés moelleux, vous ne serez dérangé par aucun des êtres dont il va vous parler, ils sont dans un ailleurs, là où rien ni personne ne peuvent les atteindre…
Vous pouvez vous procurer ce roman aux Editions Velours : http://www.editionsvelours.com/BONNAUD%20Anne-Marie2%20vase.php
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